D47-3
T9-32/39
Drapeau espagnol
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Traduction JJP, AJH
Dernière Modification: 16/09/2017
Format non encore vérifié
Titre de la lettre : Graphes.
Disfonctionnement de communications.
Synergie.
Bases de l'éducation neurocorticale.
La morale comme concept d'évolution sur Oummo.
Possibilités de modifications techniques du cerveau.
Échec sur Oummo et sa leçon d'humilité.
Description des phases par lesquelles passèrent les patients.
Date : ??/??/1966
Destinataires : Monsieur Fernando Sesma
Langue d'origine : Espagnol
Notes : Lettre 3/4. 39 pages au total.

BASE D'UNE ÉDUCATION UNIEYAA (NEUROCORTICALE)

Les concepts pédagogiques qui régissent le système éducatif de notre OOYAA (planète) sont très différents de ceux utilisés par les Terrestres, mais vous ne devez pas vous effrayer si nous vous disons que de nombreuses bases sont découvertes par vos neuropsychiatres sans que vous sachiez encore les appliquer autrement que sous forme rudimentaire et anarchique.

C'est ce qui s'est produit avec le concept neurophysiologique d'UNNIOOGOIA (RÉFLÊXES CONDITIONNÉS). Connus par nous depuis de nombreuses années, nous avez régi son application rationnelle dans l'éducation de l'enfant avec un succès qui explique la différence de structure sociale d'UMMO par rapport à celle du Réseau Social Terrestre.

Dans votre cas, et malgré le fait que le scientifique russe PAVLOV ait développé très largement l'analyse de ce type de mécanisme nerveux, il est rare de voir parmi vous, (en dehors des professionnels de la Médecine ou des personnes ayant une formation dans le domaine de la psychologie) des gens qui soient capables de donner une réponse cohérente quand on pose une question sur le mécanisme du "réflexe conditionné" ; en supposant bien sûr qu'ils connaissent la signification de ce mot.

Pour ceux qui ont eu l'occasion d'assimiler ce concept, nous allons vous l'expliquer avec un exemple facile. Nous pouvons dans un prochain rapport être plus explicite en décrivant le processus nerveux avec plus de détails.

Imaginez une fillette à qui l'on offre une nouvelle poupée en peluche noire. Un tel jeu STIMULE LES DÉSIRS DE JEU. Nous appellerons donc cette poupée "STIMULUS CONDITIONNÉ".

Nous verrons donc comment la petite UUYIE (FILLETTE) passe un après-midi délicieux, se consacrant à ses fantaisies ludiques. L'attraction et la suggestion provoquée par la poupée est quelque chose que nous considérons naturel et qui possède sa propre explication psycho-physiologique.

Quand la fillette est occupée avec son jouet, nous mettons une petite charge explosive, bien entendu inoffensive, dans la maison et nous la faisons exploser. Logiquement le stimulus acoustique provoquera un fort "choc" nerveux, une terreur à cette réponse de peur, terreur que nous appellerons "réponse conditionnée" à l'EXPLOSION ou bien "réponse non conditionnée" à la poupée. Il est clair jusqu'à maintenant que la terreur ne se produira pas par le fait que l'enfant se trouve devant le stimulus de la POUPÉE; elle se produira ou pas indépendemment de ce jouet et subordonné seulement au STIMULUS EXPLOSION.

Jusqu'à maintenant tout est normal. Deux STIMULUS différents : poupée et pétard, engendrent des réponses logiques : jeu et pleurs de terreur.

Mais continuons l'expérience. Durant les jours suivants chaque fois que vous donnez la poupée à l'enfant et au moment où ses mains entrent en contact avec elle, faites exploser un pétard. Les RÉPONSES de pleurs par le fait de la terreur continueront.

Après avoir réitéré l'expérience quelques fois, en présentant simultanément le STIMULUS CONDITIONNÉ (ici le jouet) et le STIMULUS NON CONDITIONNÉ (c'est-à-dire l'explosion) ; supprimons ce dernier. Donnons à l'enfant simplement la poupée en peluche noire.

Nous observons alors une curieuse réaction. L'enfant en voyant le jouet réagira en pleurant, terrorisée. Ses arcs réflexes s'associeront de tel mode qu'ils provoquent une RÉPONSE INADÉQUATE AU STIMULUS.

A partir de maintenant, chaque fois que nous montrerons la poupée à la fillette de notre expérience, vous aurez la même réaction que celle provoquée par l'explosion. Et même il peut s'être produit une chaîne de réflexes conditionnés qui vont associer pour l'enfant des stimulus comme un morceau quelconque de peluche noire et même la seule couleur noire à la réponse PLEURS .

Il se peut que la mère qui ignore la raison des réactions de sa fille soit surprise de la voir pleurer devant un coussin en peluche sans suspecter le mécanisme physiologique qui est en jeu derrière cette étrange conduite.

Tout le comportement de l'homme est imprégné de réactions conditionnées. Quand vous écrivez à la machine, quand nous lisons, quand nous nous habillons mécaniquement pendant que nous pensons à d'autres concepts, quand dans notre vie quotidienne nous nous orientons en déambulant dans les rues, ce phénomène physiologique se produit des milliers de fois et sans celui-ci l'homme serait un autre être totalement différent et incapable de développer sa personnalité.

Mais vous les terrestres, vous n'avez pas su profiter de vos enseignements. Quand vous eûtes conscience, grâce à Ivan PAVLOV, de ces mécanismes réflexes, vous avez créée fanatiquement toute une doctrine appelée RÉFLEXOLOGIE qui tend à vouloir expliquer toute la conduite de l'homme par les RÉFLEXES CONDITIONNÉS. Avec un enthousiasme débordant, vous avez pensé que grâce à cette découverte, vous pourriez expliquer le DIVIN et L'HUMAIN, tout comme les scientifiques ingénus du 19 ème siècle crûrent qu'ils pourraient expliquer ainsi le concept qu'ils appelèrent le mythe de Dieu.

Et comme d'habitude, face à cette importance démesurée du concept des réflexes, nous observons chez vous, après, la plus étrange indifférence pour ses applications.

Il est surprenant de voir comment vous parlez de l'importance des bonnes et mauvaises habitudes, en ignorant même que leurs bases sont précisément les "réflexes". Et que vous n'achevez jamais avec bonheur l'éducation de la société en créant ces habitudes, si vous ignorez leurs intimes mécanismes, tout comme le mécanicien d'un avion qui ne sera jamais capable de réparer le rotor d'un turbo s'il ignore ses principes de fonctionnement

Nous ne voyons pour vous qu'une seule solution, dans ce cercle vicieux où s'est introduit le Réseau Social Terrestre (l'extraordinaire importance des réseaux, terme d'application universelle, sera abordée plus loin). Entreprenez immédiatement un programme mondial d'éducation de l'Enfance. En utilisant les moyens que vous apporte la connaissance des lois psychophysiologiques de l'enseignement grâce à la formation scientifique des habitudes par une technique semblable à celle que nous utilisons dans nos UNAWO UI (centre d'enseignement); technique appelée AARUNNIOGOIA (ENSEIGNEMENT AU MOYEN DE RÉFLEXES CONDITIONNÉS).

Depuis sa plus jeune enfance, les parents mettent en place sur notre planète un programme basique d'éducation de l'UUGEE ou UUYIE (garçon ou fille).

Avant tout nous devons vous avertir d'une chose qui scandalisera sûrement certaines personnes peu formées.

Nous essayons d'ajuster notre conduite à ce que nous appelons UAA (LOI MORALE). Nous croyons avec certitude en WOA (Dieu ou créateur), et nous savons que son divin UMMOWOA s'incarna comme Jésus Christ le fit pour vous, en nous apportant des normes sages qui, en tempérant la Loi Naturelle, permirent le développement de la Société de UMMO.

Mais notre concept de morale, tout en maintenant l'extraordinaire ressemblance avec celle du Christianisme actuel et avec celle postulée par les moralistes de l'Église Catholique de Rome, présente une structure différente et beaucoup plus flexible. Simplement parce que :

Premièrement : nos WOALAOLOO (théologiens) estiment que la morale évolue avec la société qui se développe.

Deuxièmement : avec des limites déterminées et dignes d'attention, les NORMES MORALES DE L'INDIVIDU sont fonction de leur structure neurocérébrale et physiologique. Ainsi les obligations et droits moraux de chaque sujet varient entre certaines limites, selon leur personnalité psychologique.

Nous ne sommes pas encore arrivés à l'idéal que chaque homme d'UMMO sache avec certitude qu'elle doit être la conduite à suivre pour chaque cas concret et dans chaque état psychologique. Mais nous approchons de l'idéal parce que maintenant, dès l'enfance, nous évaluons la capacité mentale de l'enfant et nous introjectons en lui, lui seul, la portée de ce code moral qui s'adapte à un cerveau type ayant le plus d'analogie avec le sien.

Ainsi comme vous qui faites évoluer la morale et dictez les normes collectives pour un groupe social d'un pays ou même d'une région, nous nous recentrons encore plus sur les problèmes intimes de l'individu, en le libérant de l'esclavage des normes standards de conduites qu'il ne pourrait accomplir avec sa mentalité et dans certaines circonstances, en lui évitant cette gamme de complexe qui se créent parmi vous quand la société montre hypocritement du doigt celui qui n'accomplit pas ces normes standard.

Ne confondez pas, bien sûr, ce respect de la part de l'individu avec l'amoralité ou la liberté morale, dans laquelle vous tombez précisément parce que vous obligez les autres à suivre des lois auxquelles peut-être ils ne peuvent pas s'adapter. Au contraire ces normes distinctes pour chacun de nous et qui donnent lieu à ce que: ce qui est transgression pour l'un ne l'est pas pour le frère. Ces normes sont rigides et forcent toujours chacun à respecter les droits de ses frères.

À la lumière de ces principes, et une fois évaluées comme nous l'avons expliqué les facultés de chaque nourrisson, les parents pourront, avec l'aide du conseil que leur prête notre réseau de XANMO AYUBAA (ORDINATEURS OU CERVEAUX NUCLÉAIRES) éviter les multiples problèmes de l'éducation de l'enfant.

Nous voulons attirer l'attention sur quelques points. Depuis de nombreuses années la fécondation et la gestation de l'être humain, hors de la matrice maternelle, sont parfaitement réalisables sur UMMO. Mais ce procédé que vous appelleriez gestation "IN VITRO" nous le considérons antinaturel et attentatoire au dessein de WOA de sorte que cette phase antinaturelle de la vie humaine n'est permise que dans des cas de pathologie concernant la mère.

En outre : vers les huit mois de vie foetale, on peut intervenir avec des techniques neurochirurgicales sur le nouvel Être en agissant sur sa structure neurocorticale et sur le canal médullaire, changeant totalement sa personnalité en modifiant ses constantes psychologiques, spécialement son quotient intellectuel ou intelligence.

Quand cette possibilité se développa sur notre planète nous crûmes, remplis d'enivrante euphorie, qu'enfin nous avions atteint le but désiré, qu'enfin l'homme s'était délivré de ses tares mentales, qu'indépendamment de WOA nous pourrions RÉGÉNÉRER une autre espèce.

Deux voies s'ouvraient pour cela. Le contrôle du code génétique et les modifications sur le cortex cérébral déjà assimilées rendait apparemment faisable ce rêve caressé pendant toute notre histoire depuis que les brutales expériences de vivisection de l'époque d'IE 456 avait ouvert des perspectives futures à cette possibilité.

Immédiatement furent commencés les expériences (nous n'étions pas encore arrivés à découvrir les atomes de gaz inerte KRYPTON qui constituent le troisième facteur de l'homme c'est-à-dire l'OEMBUUAW).

De nombreux délinquants, des adultes et beaucoup d'enfants furent soumis à de profondes interventions pour modifier le réseau neuronal de leur cerveau. Expliquons sommairement la technique employée :

En premier lieu on obtenait une image tridimensionnelle de la structure corticale en employant la technique UULWAAGAA. Les UNNIEAOEMII WIOA (spécialistes du cortex cérébral) analysaient ensuite le réseau neuronal complexe en repérant la présence d'irrégularités congénitales.

Une fois le réseau étudié, était réalisée un modèle mathématique d'un réseau amélioré, qui a son tour était représenté par un second modèle "équiforme" néologismedu cortex. C'est-à-dire : une espèce de maquette réalisée au moyen d'alliages divers, chacun d'eux représentant des composants organiques qui sont intégrés dans notre cerveau : ainsi la myéline des neurones était représentée dans ce modèle à une échelle 144/1 par un alliage de chrome.

L'intervention chirurgicale (nous l'appelons ainsi incorrectement car nous ne trouvons pas de traduction correcte) pouvait alors être réalisée.

Mais avant de poursuivre précisons un nouvel éclaircissement. De nombreuses années auparavant nous avions découvert deux techniques, essentielles dans ce processus. L'une parvenait à provoquer sur un tissu organique sain un processus de nécrose (MORT CELLULAIRE) en localisant cette action traumatisante à une petite zone des tissus avec une précision telle que l'on pouvait détruire une seule cellule sans affecter en rien celles qui l'entouraient.

Cet effet peut s'obtenir à distance et sans qu'aucun objet matériel ne pénètre dans les tissus. On emploie un double faisceau de radiations dans le spectre que vous dénommez RAYONS GAMMA.

On peut donc par exemple accéder à l'épithélium stratifié de l'oesophage et détruire avec toute précision une de ses cellules pendant que l'opérateur surveille le procédé à travers son écran d'UULWAAGAA (appareil ressemblant à l'équipement de radioscopie terrestre).

Les résidus de la destruction sont immédiatement réabsorbés avec plus ou moins de rapidité dépendant du type de tissus traités et d'autres facteurs.

Parallèlement à cette technique, nous pouvons transformer le noyau cellulaire de n'importe quel tissu de diverses manières. C'est-à-dire que nous pouvons générer de véritables CELLULES ATYPIQUES ARTIFICIELLES (quelque chose comme un cancer artificiel). Bien sûr, générer les tissus malades n'est pas l'objet, si ce n'est à des fins d'étude.

Ce qui est réellement obtenus dans la pratique c'est de changer la nature d'une cellule. Imaginez par exemple une zone envahie par des FIBROMES, cellules du tissu conjonctif. Et bien : en agissant sur les chromosomes du noyau il est possible de transformer une ou des milliers de cellules de ce type en cellules comme par exemple des cellules nerveuses, c'est-à-dire des NEURONES dont la structure est totalement différente.

Imaginez le patient qui va se soumettre à ce changement de son cerveau. Elles sont des millions de cellules de son cerveau qui doivent être nécrosées, c'est-à-dire détruite, et des millions qui doivent se générer, toutes selon le plan de réseau étudié. Un spécialiste pourrait avoir besoin de millions d'années pour réaliser cette opération.

L'équipement qui se charge de cela est automatique, et il est contrôlé par le modèle métallique que nous avons décrit. C'est comme un pantographe utilisé par les dessinateurs terrestre pour la reproduction à l'échelle de plans ou de dessins. Il est clair que le procédé réel est beaucoup plus compliqué, puisque préalablement les millions de points en coordonnées tridimensionnelles ont été répercutés dans une unité de mémoire de titane, en codant leur nature et positions. (Chaque point représente une molécule organique).

(Vous pourriez supposer que ces techniques décrites sont celles qui nous permettent des soins efficaces de n'importe quel tissu malade). Cependant l'échec concernant la transformation du cerveau humain furent retentissants. Voyons pourquoi :

ÉCHEC DES ESSAIS RELATIFS A LA TRANSFORMATION NEUROCORTICALE

Nous avons indiqué dans notre précédent rapport que les résultats spectaculaires obtenus au début sur la planète UMMO en essayant de modifier la structure UNIEYAA (CÉRÉBRALE) en nécrosant certaines cellules et en en transformant d'autres jusqu'à obtenir une métamorphose complète de l'encéphale de l'homme constitua une véritable révolution sur notre planète.

Ce fut pendant l'année 5722 du Second Temps (années d'UMMO) qu'ORIAAU 6 fils d'ORIAAU 5, commença ses expériences avec toute une pléiade de neurophysiologistes en utilisant comme cobayes 78 délinquants adultes et 180 enfants des deux sexes qualifiés de EDDIO UNNIAXII (retardés mentaux).

L'intervention se pratiquait dans des pièces fermées où l'on maintenait un contrôle rigoureux des stimulations physiques et des conditions ambiantes.

Niveau sonore: zéro. Radiations lumineuses: zéro. Température, pression atmosphérique, radiation ultraviolette, composition chimique de l'air, degré d'humidité, ionisation, tout cela variait en fonction du métabolisme du sujet qui était maintenu dans un état inconscient absolu provoqué par le processus même de l'intervention. La boite crânienne demeurait intacte durant le temps que durait la transformation de la structure neurocorticale.

Les premiers résultats apparents étaient véritablement spectaculaires. Tous les sujets, une fois terminé le processus de restructuration de leur cerveau, sortaient de la pièce hermétique où ils avaient été enfermés par périodes de 1140 UIW ( un UIW: 3,1 minutes) et alimentés à base d'UAMIIOWOBO (nutrition par voie artérielle) comme des personnes adultes qui finiraient de sortir de la matrice maternelle.

Tous les éléments accumulés dans la mémoire durant leur vie avaient été totalement gommés par l'intervention ou bien étaient passés à des niveaux BUUAWAM IESEE OA (SUBCONSCIENT) (sauf 7 YIE et 4 GEE qui conservèrent des souvenirs à un niveau conscient, comme nous vous l'indiquerons plus loin).

L'évident changement de la personnalité était parfaitement enregistrable. Les adultes pouvaient demeurer debout, ce qui mettait en évidence la conservation de certains mouvements réflexes. Mais de nombreux autres mouvements réflexes étaient totalement annulés (les faibles réflexes de succion, de préhension, etc... qui se conservaient chez l'individu adulte comme reliquat des états infantiles disparurent).

A pparemment par contre de nouvelles formes de réactions, appelées par nous UNNIOGOAYUU XE (les psychologues terrestres les appellent réactions circulaires primaires) selon lesquelles si un jeune en période de lactation a réalisé un acte qui lui procure du plaisir, il le répétera indéfiniment (acte de sucer le doigt, acte de tirer une chose qui produit un son harmonieux pour l'enfant...).

Il y avait un réflexe de ce type qui finit par être commun à tous les sujets: se caresser le visage, la poitrine et les seins. Presque tous sentirent fortement les stimulations lumineuses, ce qui nous obligea à les pourvoir de UULAXBOIYU (à cette époque où l'on ne contrôlait pas directement les aberrations oculaires, on mettait aux presbytes et aux myopes des lentilles artificielles qui s'appliquaient en pulvérisant une substance transparente sur le globe même de l'oeil. Celle-ci en se cristallisant et en durcissant, formait une pellicule soluble adaptée à la cornée, semblable aux microlentilles que vous utilisez sur terre. Cette substance plastique, que nous appelons BIAGOO DOAWAA a la propriété de pouvoir varier son opacité en fonction de la lumière. Si vous aviez un tel produit vous pourriez l'appliquer sur vos lunettes de soleil.

Au début, les sujets ne pouvaient percevoir que des images dissociées dans lesquelles les formes et les couleurs n'étaient pas intégrées dans un tout parfait. De plus, la vision ne se fixait que sur un seul plan. Une montagne, située à de nombreux KOOAE, leur paraissait aussi proche que leur main.

Les modes de conduites révélaient l'apparition des premières phases d'intelligence sensorimotrice. Ils balbutiaient et pleuraient comme de véritables enfants.

Comme vous le voyez, le processus se déroulait comme si ces êtres étaient nés quelques heures auparavant. Inutile de dire qu'ils ne connaissaient absolument pas ceux qui furent pendant des années des familiers et des amis. On ne pouvait même pas comparer cette conduite à celle des malades frappés d'AMNÉSIE lacunaire ou d'amnésie d'évocation.

On attendait cependant un profond changement mental. Il constituait une phase nécessaire dans la rénovation de l'individu, comme cela fut démontré par la suite. En effet: ces nouveaux ENFANTS évoluèrent beaucoup plus rapidement que les individus véritablement infantiles. La période d'éducation dura environ 15% de celle requise pour un enfant normal, et quelques mois (terrestres) furent suffisants pour que les sujets retournent à la phase adulte.

Et déjà les tests psychologiques auxquels ils furent soumis en sortant des salles d'opération, révélèrent une très profonde transformation dans leur niveau de capacité mentale. Les progrès obtenus durant leur rééducation donnèrent des résultats stupéfiants. Un délinquant, débile mental, qui avait été condamné à une nudité perpétuelle pour homicide, quand il passa l'épreuve de transformation et de rééducation, devint un brillant spécialiste d'OOLGA WAAM (COSMO-PHYSIQUE). Il passa à la postérité sous le nom d'UROO 866, fils d'UROO 865, grâce à ses calculs sur la composition des nébuleuses GIAXAA EDAAU . La fin malheureuse de cet homme ne pas moins infortunée que celle des autres sujets soumis à cette funeste épreuve.

Durant de nombreuses années UMMO, ces personnes vécurent une authentique nouvelle vie. Leurs personnalités, couplées avec leurs goûts, leurs aptitudes, leurs tendances instinctives et leurs formes de pensée, furent radicalement différentes de celles de leur vie mentale antérieure. Seules certaines réactions végétatives rappelaient à ceux qui avaient vécu avec eux, leurs anciennes caractéristiques. D'autre part, les sujets soumis à cette opération n'avaient aucun souvenir de leurs vies passées. L'affectivité envers les êtres aimés fut totalement neutralisée. Quelques uns durent faire de véritables efforts pour s'adapter à la vie familiale avec leurs époux ou parents. Ceux qui avaient des enfants confessaient qu'ils n'avaient aucune réaction émotionnelle envers eux et, dans de nombreux cas, les ruptures de situations matrimoniales soigneusement réélaborées par des psychologues et des ministres religieux, furent inévitables à cause des fortes tensions spirituelles entre les deux membres du OMGEEYIE (COUPLE). Les mésententes conjugales qui sont très rares sur UMMO car on sélectionne soigneusement les époux, commencèrent à surgir dans les cas cités et avec une telle fréquence que de telles mesures furent inévitables.

Il y eut des cas curieux, comme par exemple les onze sujets des deux sexes qui, malgré la profonde transformation de leur MOI, se souvenaient encore de certains événements antérieurs. Un jeune de 27 ans vécût avec une double personnalité (jusqu'àlors, on ne connaissait pas sur UMMO les cas de dédoublement de la personnalité, syndrome plus fréquent sur la planète Terre, même s'il y avait par contre des cas d'EDDIO NAAU (semblables à la schizophrénie), maladie dont la dissociation et la désagrégation de la personnalité sont évidentes.

Ces hommes nouveaux atteignirent en très peu de temps une position sociale prédominante, techniciens, penseurs, scientifiques. Beaucoup parmi eux promettaient d'avoir un futur de fécondité intellectuelle merveilleux. Quelques-uns comme ESIURAA 499, fils d'ESIURAA 498, converti en neurophysiologue, commença un cycle de recherche sur les transformations neurocorticales en réalisant simultanément une étude très sérieuse sur son propre cas.

Mais un terrible destin attendait ces êtres reconformés. Il se passa de nombreuses années, jusqu'en 1336 du 3° temps, pour que fut donnée une explication satisfaisante de ce qui était arrivé.

En effet: Ce fut l'une des femmes transformées, UROO 38, fille d'UROO 35, qui avait atteint en peu de temps le niveau de supérieure de WADOOXOIA (TRAFIC DE L'INFORMATION) dans l'AASEE (colonie) UDIOO AWEE qui subit la première le terrible ODAWAA (collapsus ou effondrement). Une nuit, ses collaborateurs la trouvèrent avec le regard hagard, contrôlant les AASNEUIDAA (ÉQUIPEMENTS DE CONTROLE) mécaniquement comme un robot. Elle obéissait docilement aux ordres qu'on lui donnait. Elle semblait prise par une aboulie terrible qui la rendait incapable d'avoir une conduite dictée par les contrôles normaux de sa propre personnalité. On constata que la perte de contrôle était totale. Son niveau intellectuel demeurait indemne mais seule une volonté extérieure pouvait en tirer profit. Une véritable mort-vivante, une authentique machine incapable des plus petites volitions et même pour les plus élémentaires nécessités physiologiques non réflexes, il fallait qu'elle soit contrôlée de l'extérieur.

L'un après l'autre, ces femmes et ces hommes, enfants et fillettes tombèrent dans le fatidique et mystérieux traumatisme mental. Les crises commençaient au hasard, sans cause visible, ni loi temporelle qui mette en relation les dates de transformation cérébrale et ces horribles chutes. Pas un seul ne put échapper à cet hallucinant destin.

L'année (UMMO) 1336 du III° T, un chercheur GAAA 9, fils de GAAA 6, put démontrer l'origine de ce traumatisme psychique. Il s'agissait de la désintégration totale du RÉSEAU des atomes de DIIU YAA (KRYPTON) qui composent le Facteur Humain OEMBUUAW (intermédiaire entre l'esprit et le corps). Ainsi, l'écorce cérébrale demeurait déconnectée du BUUAWAA (ESPRIT ou ÂME) et le corps humain était régi à ce moment là par un déterminisme aveugle.