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Article 11-4

Les évènements d'Aluche, de San José de Valderas et de Santa Monica
( J.Pollion - Août 2003)

 

 

ARTICLE 11-4 : à propos de Peña et Ortuno

« Les impressions » de Gildas Boudais et nos arguments
(échanges mails sur la liste Ovni-sciences ou hors liste)

Gildas Boudais

Nos arguments

Mail origine:

Sur l'affaire d'Aluche, il y a un autre "détail" qui manque. Des ufologues espagnols ont découvert, dans les années 80,que Vicente Ortuño, le témoin "indépendant" d'Aluche, n'était pas indépendant du tout : c'était un ami du témoin principal Luis Jordan Pena. Ceux-ci ont  reconnu (il serait plus conforme de dire "ont déclaré") avoir mis en scène les fausses observations d'Aluche et de San Jose de Valderas. Il y des petits détails qui sont lourds de conséquences ! Cela est exposé en détail dans un article de Manuel Carballal dont la traduction est sur le site du GREPI à : http://www.ovni.ch/home/frame4.htm

 

Sur les traces d'Aluche (page 2)

"En revanche, on a découvert des traces au sol, le lendemain près de la ferme. Un journaliste de Madrid, Antonio san Antonio (1), intéressé par les histoires d'ovnis, vient les photographier dès le lendemain et publie la photo le 9 février dans un article du journal Informaciones, quotidien du soir à Madrid. Ribera et Farriols ne disent pas comment il a pu être aussi rapide. (2)

Est-ce Luis Jordan qui l'a prévenu? Ce sont trois empreintes rectangulaires de 15 x 30 cm et profondes de quelques centimètres, dans un sol relativement dur. Elles peuvent correspondre aux trois "pieds" décrits pas Luis Jordan. Mais sont-elles authentiques? On ne sait même pas qui les a trouvées. Dans leur livre Un Caso Perfecto, Ribera et Farriols écrivent seulement: "Le lendemain de l'événement, une foule de curieux vinrent les examiner; parmi eux se trouvait don Antonio san Antonio, reporter photographe au journal Informaciones qui les fixa sur la pellicule et eut l'amabilité de nous remettre les négatifs dont le lecteur verra la reproduction dans cet ouvrage" (Ribera, Farriols, 2, p. 63). (3)

(1) c'est le correspondant spécialisé en Ufologie du journal Informaciones

(2) Il a seulement fait son métier, en épluchant les dépêches d'agence et il a tout simplement lu le communiqué de l'agence Cifra.

 

 

(3)  Ces traces font couler beaucoup d'encre, et ce n'est pas fini! Est-il important de ne pas retrouver le "découvreur", puisque l'on a des photographies, dont une assez précise, et un schéma? Jean Pollion a pu reconstituer, à partir des témoignages disponibles dans l'ouvrage cité, la force nécessaire à leur réalisation. 14 Tonnes environ par empreinte de 30cm x 15cm, en février 1966, de nuit, excluent catégoriquement une réalisation humaine de simulation, surtout avec une Fiat 600. Les revendications de trucage combinées de Jordan et Ortuño sont à "mourir" de rire! A la première déclaration, ils ont dit avoir utilisé un seau de plage et un chalumeau. Lorsque plus tard on leur a fait remarquer que la terre était très dure, ils ont rajouté une petite houe pour "ameublir" le terrain!…

Sur San José  (page 2 également)

"Le seul témoin apparemment indépendant de Jordan était Vincente Ortuño. Hélas, nous savons maintenant qu'ils étaient amis depuis plusieurs années! Cette amitié entre Jordan et Ortuño est signalée par les ufologues espagnols José Juan Montejo et Carles Berché: lors d'un deuxième entretien avec Ortuño, celui-ci leur a concédé qu'il connaissait Jordan depuis plusieurs années avant 1966 (Cuadernos 2, p. 32). Ceci m'a été confirmé par l'ufologue espagnol Javier Sierra, qui est convaincu que toute l'affaire d'Aluche a été mise en scène par Luis Jordan. Je connais Javier, l'ayant rencontré plusieurs fois comme conférencier au symposium annuel de Saint-Marin, et je tiens ses informations pour crédibles. Voici ce qu'il m'a écrit le 9 octobre 2001, en m'autorisant à le citer:
"L'affaire Ummo est très difficile. Il est exact que je me suis beaucoup impliqué dans son étude, de 1988 à 1994, en découvrant que le cas d'Aluche en 1966, qui est à l'origine de toute l'affaire, était un canular perpétré par Jordan Peña et Mr Vincente Ortuño, les deux témoins du cas. Ils étaient apparus dans la presse comme des témoins indépendants, mais la vérité est qu'ils étaient de très bons amis. J'ai obtenu la confession d'Ortuño dès 1988. Et plus tard celle de Jordan".(4)

(4)[En réalité, c'est sensiblement plus compliqué que cela et Javier Sierra pêche par omission. Jean Pollion a en mains les comptes rendus des multiples interview accordées, à plusieurs années d'intervalle par Ortuño à JJ Montejo. Cette question de la connaissance antérieure mutuelle des deux hommes est trouble. D'après les déclarations d'Ortuño, ils habitaient le même quartier, pas la même pension et se connaissaient par la "cantine" où ils prenaient leurs repas.
"De 1956 à 1960, José Luis Jordán fut hôte d'une pension dans la rue de San Marcos, à Madrid. Il vient probablement ensuite habiter dans le quartier C d'Aluche, puisque son domicile s'y trouve encore début 1966 (d'après sa lettre à Danyans).
Vicente Ortuño, qui résidait alors dans une pension de la rue Hortaleza assure qu'il connaît Jordán depuis 1962, puisqu'il avait l'habitude de se retrouver avec lui dans un restaurant économique du quartier. C'est en 1989 que Ortuño avoua son amitié avec Peña d'avant 1966, et confirma en outre sa déclaration initiale de 23 ans auparavant, en ce sens qu'il avait effectivement vu un OVNI à Aluche le 6-2-66, depuis la fenêtre de son appartement de l'avenue Rafael Finat. C'était 4 ans avant les "aveux" solidaires!"
Ummocat N° 4185 .et 4.920
Données de J.J. Montejo à Ignacio Darnaude Rojas-Marcos le 22-9-97. 2 feuillets.

Amitié "digestive". Il est significatif que Jordán interview tout le monde possible, mais ne fait pas état "officiel" du témoignage d'Ortuño. Pourquoi? Si les déclarations d'Ortuño, sincères, desservent la version "extraterrestre" ou paranormale, Peña a tout intérêt à le faire connaître. Je pense que le témoignage d'Ortuño conforte trop la version "surnaturelle" de la chose, et c'est ce qui ne plaît pas à Peña: il ne fait pas état d'avoir interrogé Ortuño. Leurs relations de cantine n'ont rien à voir là-dedans et il ne lui vient pas à l'esprit de les mentionner, pas plus qu'à Ortuño. Ce sont les esprits "compliqués" des enquêteurs ufologues espagnols (Carballal, Berché, Sierra et, dans une moindre mesure, Montejo) en quête d'une falsification (car ils n'admettent pas non plus la possibilité du "sur-naturel") qui ont monté en épingle cette relation sans importance qui servira plus tard à Jordán, dans le sillage des affirmations de ces ufologues.

La révélation de l'amitié ancienne et les aveux de complicité de Jordan Pena et de Vicente Ortuno me semblent être des données simples et claires, comme elles l'ont semblé à la grandes majorité des ufologues espagnols, qui ont alors fini de tourner la page.

Les commentaires de Jean Pollion sont remarquables dans l'art d'appliquer l'adage des qualiticiens : "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !"

La question est pourtant simple : oui ou non, Jordan Pena et Vicente Ortuno, une fois découverte leur ancienne amitié, ont-ils avoué qu'ils avaient mis en scène Aluche et Valderas ? La réponse est oui.

Aucun juge d'instruction ni tribunal  ne tient compte d'aveux sans preuve, et sans preuve, n'importe qui peut revendiquer n'importe quoi...

Ni Ortuno, qui a abandonné Pena et sa ligne de déclarations absurdes dès 1998, ni Pena lui-même n'ont été capables de fournir la moindre preuve solide, consistante de leurs affirmations en 10 ans !

Presque dix ans après son "premier aveu", Pena s'est arrangé pour rendre publiques fin 2002, sous le manteau, les deux premières fausses lettres que les espagnols le sommaient de rédiger depuis 1993, pour lui faire faire la preuve : c'est tristement lamentable ! (Les dernières trois lettres reçues au printemps 2003 ne peuvent de toute façon être de son fait .)

Il s'y couvre de ridicule autant que dans ses soi-disant preuves de la supercherie des photos de San José de Valderas (preuve étant faite immédiatement, par la marque des films et d'autres éléments déterminants, qu'il avait menti sur toute la ligne).

Ensuite, pour clore ce débat qui risque d'être interminable,  chacun est libre de choisir le niveau de ses convictions : surface de l'environnement du dossier par les relations entre protagonistes ou profondeur du dossier par les contenus...

Juste deux petites remarques :

C'est domage que vous nous donniez des informations, apparemment nouvelles, en tout cas que je ne connais pas, sur une rupture récente entre Ortuno et Pena (1)

Même question pour de fausses lettres publiées sous le manteau par Pena, que des Espagnols l'auraient "sommé de rédiger". Quelqu'un est-il au courant et connait-il ces documents ?(2)

En matière de preuve, il y en a quand même une sur la complicité de Jordan et Pena. Ils ont fait croire pendant vingt ans qu'ils étaient des témoins indépendants de Aluche, alors qu'ils ne l'étaient pas, et ce sont des enquêteurs espagnols qui l'ont découvert, en suite de quoi ils ont avoué leur canular. Qu'ils aient plus tard recommencé à mentir et à bonimenter ne peut l'effacer. Cela dit, il serait intéressant de savoir qui les a poussé à cela. Curieuse histoire, décidémment. (3)

(1) - En fait les liens entre Ortuno et Pena étaient déjà fortement distendus bien avant l'aveu de Pena.

Citons Ortuno (différentes interview à JJ Montejo) : "Depuis que José Luis Jordán Peña a cessé de travailler pour Agromán en 1987, Je ne l'ai vu qu'en quatre occasions et nous n'avons pas parlé de l'affaire UMMO, thème que nous n'avons pas abordé depuis environ quinze ou vingt ans". Drôlement étonnant qu'un type qui participe à une "mystification" ne s'intéresse pas plus à ce qu'elle devient et fait une intreview de JJ Montejo 23-8-96" Je suis vexé qu'il ne m'ait pas mis au courant le jour même de sa confession d'avril 1993, dans laquelle il se proclamait l'unique auteur des rapports ummites, qu'il m'ait informé des mois plus tard par une lettre. (...) Depuis 1993, je ne me suis entretenu qu'une seule fois avec José Luis, chacun accompagné de son épouse".

Il a ajouté dans une autre intervew à JJ Montejo qu'il n'avait même pas rendu visite à Jordan Pena à l'hôpital (embolie, puis 2 infarctus) ni en convalescence (c'était en 1988-89)

En fait, Ortuno qui est entré à Agroman en 1968 grâce à son amitié avec Pena, ne pouvait rien lui refuser, même les revendications les plus farfelues, lorsque ce dernier lui a écrit. Mais dès qu'il l'a pu, il s'est très vite retiré... 

(2) "l' amortissement" demandé par les ummites d'une affaire qui devait rester très localisée mais qui commencait à avoir trop de publicité, si l'hypothèse que Péna et  Ortuno étaient "vraiment" témoins ne vous convient toujours pas ?

(3) La réclamation faite à Pena, de faire la preuve de sa capacité de rédaction de lettres, par les espagnols du Groupe de Madrid est constante depuis son aveu de 1993.

Jordan Pena a fait parvenir vers la fin 2002 à Claude Raffy (Marseille), qui lui avait fait miroiter qu'il était en train d'écrire un livre (comme à tous ceux qu'il rencontre depuis 6 ou 7 ans) deux fausses lettres ummites (respectivement 6 et 12 pages) qu'il aurait écrites à la fin des années 60.

J. Pollion a copie de la lettre d'accompagnement. Pena espère sans doute que ses lettres seront publiées dans le (futur) livre de Raffy. Ce même Raffy en a donné fièrement copie à Rafael Farriols qui, lui-même, a demandé à J.Pollion d'en analyser les vocables.   J.Pollion les trouve "tristement lamentable". Nous pouvons garantir qu'il n'est pas facile de faire une "fausse lettre ummite" sans erreur, ce qui n'exclut pas que sur les 1300 pages de documents certaines puissent être passées à travers le filtre de l'analyse ou de la vérification.

 

 

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